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Vincent Minier - CEA : éclairage sur l’avenir de la pédagogie digitale

Digital learning, blended learning et montée en compétences constituent des sujets d’actualité pour les entreprises et organismes de formation. Afin d’en analyser les enjeux, Rise Up a organisé son événement Rise Up Connect autour de ces thématiques. Parmi les temps forts : le retour d’expérience d’un client emblématique de la plateforme, le CEA-INSTN. Par la voix de Vincent Minier, astrophysicien et directeur du numérique au sein de la structure, le CEA livre des informations essentielles sur la situation actuelle et l’avenir de la pédagogie digitale. 

 

 

 

Rise Up et le CEA : une collaboration étroite pour optimiser le digital learning

 

Le CEA (commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) est un organisme de recherche scientifique, au départ centré sur le nucléaire et qui a ensuite élargi son domaine d’expertise. S’y rattache l’INSTN (institut national des sciences et techniques nucléaires). Cette dernière structure se présente à la fois comme un organisme de formation et un établissement d’enseignement supérieur. 

Afin de mettre en place des parcours de formation efficaces, le CEA a fait le choix de la plateforme blended learning Rise Up. Dans ce cadre, le LMS répond aux enjeux dans cinq domaines :

  • la formation interne (20 000 collaborateurs sont concernés) ; 
  • la formation continue (des formations professionnelles sont dispensées aux salariés d’entreprises externes) ;
  • l’enseignement supérieur, avec la délivrance de diplômes et certifications au sein de l’INSTN ;
  • les formations ouvertes au grand public (MOOC) ;
  • le management des connaissances. 

 

Rise Up et le CEA : une collaboration étroite pour optimiser le digital learning


Le digital learning se situe au cœur du travail mené avec Rise Up. Dans les domaines des sciences et de la technologie, la digitalisation de la formation est en effet d’une importance cruciale. Pourquoi ? Parce que les innovations dépendent de la transmission des connaissances, or le digital est un support indispensable pour cela. Vincent Minier livre à ce sujet un retour d’expérience riche d’enseignements. Le directeur du numérique de l’INSTN note en particulier que les apprenants et formateurs peuvent se montrer réfractaires aux technologies immersives.

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Les freins à la digitalisation de la formation

 

Le “business as usual”


“Les formateurs continuent de reproduire, en distanciel et en formation hybride, les codes du présentiel”
, constate Vincent Minier. Concrètement, le sachant délivre des connaissances de manière verticale aux étudiants et collaborateurs. De leur côté, les apprenants restent trop souvent dans une forme de passivité, en ne faisant pas l’effort de participer durant le cours ou la session de formation. La pédagogie active nécessite au contraire de l’interaction, pour pousser chacun à apprendre. 

 

Le manque d’interactions


Les collaborateurs ressentent la nécessité de se voir et d’échanger au cours de leur formation. Cette demande est plus difficile à satisfaire lors du passage des sessions en ligne.

 

La fracture et la libido numériques


La fracture numérique reste d’actualité, avec des apprenants qui n’ont pas accès à un débit de connexion internet assez rapide. Autre phénomène : la pulsion du clic. Aujourd’hui, on peut obtenir de nombreuses réponses à nos questions en un clic sur une application ou un site. Certains étendent cela à tous les domaines et s’attendent donc à ce que le suivi d’une formation soit facile et implique peu d’efforts. C’est ce que Vincent Minier appelle la libido numérique. A contrario, certains apprenants n’ont aucune libido numérique : peu connectés, ils ne possèdent parfois pas de smartphones.  

 

Le blended learning, solution clé pour lever les freins au digital learning


Le CEA et Rise Up travaillent dès lors ensemble pour lever ces blocages. Cela passe par une acculturation des apprenants et des formateurs, autrement dit par un processus d’assimilation de cette culture du digital. Deuxième impératif : le développement et l’amélioration de l’hybridation, afin d’attirer les réfractaires et d’utiliser les apprenants actifs pour embarquer les collaborateurs peu motivés. Enfin, l’entreprise se doit de se doter des technologies qui permettent de délivrer les savoirs à tous de manière égalitaire. Dans cette optique, Rise Up a notamment développé une application mobile accessible sans adresse email et hors connexion. À l’heure actuelle, sur 16 000 inscrits sur la plateforme blended learning du CEA, 6 000 sont actifs. 

 

Le besoin de former les formateurs 

 

Nous avons vu que l’acculturation est nécessaire pour optimiser le digital learning. Problème : acculturer les apprenants est une gageure, sachant que, bien souvent, il est impossible de connaître ces derniers. En revanche, le CEA et l’INSTN sont en mesure de le faire pour les formateurs. Pour cela, la structure propose un programme combinant des formations :

 

  • à l’ingénierie pédagogique, en adoptant une approche par blocs de compétences. L’idée est de former les formateurs à la pédagogie active ;

  • à la digitalisation des formations et à l’éditorialisation des contenus. Dans l’univers scientifique en effet, il est plus habituel de fonctionner avec des présentations PowerPoint, pas toujours très engageantes... ;

  • à l’hybridation des formations, car elle conduit à un meilleur engagement des apprenants. Les formateurs ne doivent plus voir le distanciel comme une transposition du présentiel, à mettre en œuvre uniquement quand on ne peut pas se déplacer. Les deux sont en effet complémentaires. Dans le domaine des sciences, on peut par exemple prévoir la diffusion des fondamentaux sur des supports en ligne et la tenue des TP en présentiel ;

  • à l’animation de communautés d’apprenants afin, une fois de plus, que les plus actifs entraînent les personnes réticentes.

     

Le besoin de former les formateurs 

 

 

Tendances et perspectives de la formation

 

Vincent Minier explique enfin que le CEA et Rise Up collaborent sur plusieurs pistes qui dessinent le futur de la formation. Le management des connaissances constitue un axe de travail important. Le directeur du numérique de l’INSTN l’affirme : “Il faut coupler le digital learning avec le knowledge management”, qui se définit comme la capacité à “capturer, stocker et capitaliser sur des connaissances qui sont à l’intérieur des cerveaux des ingénieurs, des chercheurs.” Quand ces personnes quittent la structure, elles partent avec leur savoir. L’objectif du knowledge management, c’est d’aller chercher ces connaissances.

 

Il faut également tenir compte de nouvelles formes d’apprentissage. À l’ère de Google, on apprend en grappillant des informations, en consultant des résultats de manière quasi instantanée. Cela amène à proposer des formations beaucoup plus courtes (de quelques heures, et non plus de plusieurs semaines), en les découpant par blocs de compétences. Et chaque bloc validé par l’apprenant doit conduire à l’obtention d’une certification. 

 

Enfin, le futur de la formation passe par l’apprentissage adaptatif, c’est-à-dire à une personnalisation poussée des parcours et des contenus de formation. Comme le rappelle Vincent Minier, l’adaptive learning permet d’étudier à son rythme, à la carte, avec une certification au bout, ce qui garantit à l’apprenant une reconnaissance sur le marché du travail.  

 


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