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L’usage de l’ancrage mémoriel en entreprise pour une mémorisation durable

L'un des défis principaux de la formation en entreprise d'aujourd'hui est de créer des parcours de formation engageants pour les employés mais surtout de garantir que les connaissances acquises seront maintenues dans le temps. Ceci, pour des raisons de conformité mais également dans le but de donner les outils à vos employés pour être performants au quotidien. Mais comment maintenir les connaissances dans la durée et garantir l’efficience des formations données ?  


Dans cet article nous allons revenir sur l’étude de la mémoire et ses liens avec les neurosciences afin de comprendre les processus qui permettent de faciliter l’ancrage mémoriel. Finalement, nous allons présenter les fonctionnalités développées dans notre application mobile pour soutenir la rétention des connaissances auprès de vos collaborateurs 

 

Misez sur l'ancrage mémoriel des connaissances

 

Ancrage mémoriel : définition 

 

Depuis quelques années le terme d’ancrage mémoriel est largement utilisé dans l’univers du e-learning pour désigner une approche technique de mémorisation qui s’appuie sur les neurosciences et les nouveaux usages mobiles. 

 

L’étude de la mémoire  


Selon l’article de James L. McGaugh Consolidating Memories, paru dans l’annual Review of Psychology, ce n’est qu’à partir des années 1800, après plusieurs siècles de débats, qu’il a été admis par les communautés scientifiques que les souvenirs sont formés et conservés dans le cerveau. Néanmoins, ce n'est qu'au cours du demi-siècle dernier que les neurosciences ont commencé à apporter une certaine compréhension des systèmes cérébraux qui sous-tendent notre capacité à apprendre et à nous souvenir, d'où l'importance du sujet de l'ancrage mémoriel.  

 

Comment les neurosciences s'intègrent dans la formation professionnelle ? 

 

Neurosciences : définition

 

Comme vous aurez pu vous en apercevoir, le terme est largement utilisé dans le discours L&D ces dernières années, mais savons-nous vraiment ce que cela veut dire ?  

 

Selon un article publiée en 2015 par Desseilles, psychiatre et psychothérapeute, les neurosciences désigne l’Ensemble des sciences et disciplines qui étudient le système nerveux. Le terme neurosciences, dont la dernière décennie a consacré l’usage, renvoie à des disciplines diverses, réunies par un objectif commun : la connaissance du système nerveux, de son fonctionnement et des phénomènes qui émergent de ce fonctionnement. Les disciplines composant cet ensemble sont multiples et incluent par exemple la biologie, la linguistique, la génétique, la physiologie, les sciences cognitives et bien d’autres disciplines.

 

Une femme allongée avec les mains sur le visage

 

Quelles sont les limites des neurosciences ?  

 

Les neurosciences sont souvent présentées sous l'angle des neurosciences cognitives, tout particulièrement les travaux utilisant l'imagerie cérébrale qui peuvent être employés en économie, finance, marketing, le droit et l’intelligence artificielle. Et bien entendu, dans la formation professionnelles pour adultes.  

 

Toutefois, de nombreux auteurs conseillent de prendre du recul sur les promesses des neurosciences qui sont souvent réductrices et idéalistes.   

 

« La méthodologie des neurosciences est elle-même fréquemment remise en question et nécessite que chacun en connaisse les limites sans s’en tenir aux seules promesses, afin d’en apprécier les efforts sans lui faire porter un rôle messianique qui ne pourrait que s’avérer décevant. »

Desseilles, M. (2015)

 

En d’autres mots et pour revenir au domaine de la formation : elles peuvent nous apporter des pistes pour améliorer nos pratiques mais ne peuvent être considérées comme la panacée aux défis auxquels nous faisons face en tant que spécialistes L&D.  
 

Nous avons encore un long chemin à parcourir avant de comprendre clairement comment le cerveau fonctionne : les théories largement diffusées aujourd’hui sont amenées à être revues en fonction de l’avancée des études sur le sujet mais également des résultats de nos expérimentations collectives.

 

L'ancrage mémoriel ou le renforcement de la mémorisation  

 

Les neuroscientifiques, de Stanislas Dehaene à Scott H Young, s’accordent pour définir trois pratiques clés pour optimiser l'ancrage mémoriel à long terme et la mémorisation : la répétition, la consolidation et la mise à l’épreuve des connaissances. 

 

La répétition 

 

Grâce aux études pionnières du célèbre psychologue Hermann Ebbinghaus qui s’est intéressé à la progression de l'oubli, au XIXème siècle, nous avons appris que la mémoire est renforcée par la répétition des expériences. Ce dernier a découvert que nous oublions les informations apprises de manière exponentiellement décroissante : généralement, on perd plus de la moitié de l’information mémorisée après seulement 2 jours, si l’information n‘est pas répétée dans les trois mois suivant la formation, c’est 90% de celle-ci qui a été oubliée.

À savoir que la forme exacte de la courbe d'oubli est individuelle et dépend de nombreux facteurs liés aux contenus étudiés : la facilité, la difficulté ou l'intérêt du matériel, par exemple.  

 

Pour contrer cette courbe de l’oubli, il est primordial de répéter, répéter encore et d’utiliser les connaissances apprises dans le contexte où elles seront utilisées. À chaque répétition, de nouveaux liens s’ajoutent ou s’affirment et finalement, les données demeurent gravées plus ou moins profondément, c'est alors que nous pouvons parler d'ancrage mémoriel.

 

La consolidation et l'espacement  


Fortement liée au concept de répétition, et crucial pour l’ancrage mémoriel, la phase de consolidation et d’espacement permet d’ancrer les informations apprises pendant notre sommeil. Il est supposé que pendant les stades les plus profonds du sommeil, notre cerveau va stocker et trier les informations acquises pendant la journée.

C’est pour cette raison, que les neuroscientifiques conseillent d’espacer les temps d’apprentissage sur plusieurs jours plutôt que de les regrouper dans une seule et même séance. L'espacement offre plus d'occasions d'associer le matériel d'étude à plus d'états et de contextes ce qui permet de retrouver ce dernier plus facilement. 
 
Plus important encore, l'espacement révèle efficacement à votre cerveau que l'oubli est en train de se produire - un signal crucial qui n'est pas disponible si vous étudiez pendant plusieurs heures au cours d'une seule session. Il a été constaté que le signal de l'oubli encourage automatiquement des stratégies d'encodage plus efficaces chez les apprenants. 
 
Cependant, ici encore, nous voulons vous rappeler que les apports des neurosciences ne constituent pas une vérité absolue. Par exemple, Scott H. Young dans son article, fait référence aux résultats d’une étude qui menaient à penser que l’apprentissage intensif marcherait mieux dans certains cas d’apprentissage des langues, que l’apprentissage espacé.

 

Comme hypothèses à ces résultats il cite : 

 

  1. La complexité d’apprendre une langue
  2. Que l’espacement entre différents éléments est indépendant des classes intensives 
  3. Que les classes intensives sont plus engageantes
  4. Que les évaluations pour l’étude ont été faites trop tôt

 

Ainsi, de nombreux facteurs non négligeables peuvent jouer dans l’ancrage mémoriel et il est important de bien analyser ses besoins, contexte et résultats pour optimiser la formations des salariés.  

 

La mise à l’épreuve des connaissances 

 

La dernière clé concernant l’optimisation de la mémorisation est celle de la mise à l’épreuve des connaissances acquises. Cette évaluation formative est au cœur de l’apprentissage, puisqu’il s’agit de donner à l’apprenant les moyens d’évaluer ses connaissances et ses capacités de différentes manières possibles : en confrontant ses réponses à la solution, en analysant ses propres résultats, en se positionnant sur une grille d’évaluation, en comparant son travail avec un autre (social learning), en collaborant avec un pair (travail collaboratif), etc.  


Lorsque la mise à l’épreuve des connaissances est suivie d’une rétroaction directe, cela permet à l’apprenant de corriger l’image mentale qu’il a de la solution dans son cerveau. Ce qui contribue à favoriser l’ancrage mémoriel 

 
Pour contrer le phénomène de courbe de l’oubli, il est nécessaire de créer des rappels qui s’adaptent à la déperdition des informations par les apprenants.

Quand la rétention d’information chute brutalement, on doit faire des rappels fréquents. Puis à mesure que la déperdition ralentit, on espace progressivement nos rappels dans le temps.

 

Mais comment faire pour intégrer ces répétitions, ces phases d’apprentissage au quotidien des collaborateurs, qui ont déjà de charges de travail colossales ?  Deux stratégies, également associés à l’ancrage mémoriel, sont à prendre en compte. 

 

Un smartphone, un cahier, des lunettes et une tasse sont sur une table en terrasse

 

Le Micro Learning  

 

Le Micro Learning désigne un ensemble d'unités d'apprentissage et d'activités d'apprentissage relativement petites et ciblées, qui sont généralement réalisées en une courte durée de 10 minutes et qui sont accessibles sur plusieurs appareils. 
 
Dans le micro learning, le contenu d'apprentissage peut être consulté aussi fréquemment que possible sans les contraintes de temps et d'espace, le concept est étroitement lié au Mobile Learning. Le micro-apprentissage fournit de petites bribes d'information qui imitent la façon dont le cerveau de l'apprenant reçoit l'information et la courte durée du contenu du micro-apprentissage réduit la fatigue cognitive résultant de leçons plus longues.

Le Micro Learning favorise l'apprentissage et la rétention des savoirs, il favorise directement l'ancrage mémoriel.

 

Les principaux supports où le micro learning est observé sont : chatbots, email ou sms, lxp, apprentissage mobile. 

 

Les spécificités de la formation des adultes ou andragogie 


Selon Schmitz, l’andragogie est une discipline complémentaire à la pédagogie qui met l’accent sur les particularités de la formation des adultes.

 

Malcom Knowles, pionnier de l’andragogie, a développé six hypothèses concernant les particularités de l’apprenant adulte.

 

Ces hypothèses sont les suivantes :  


  • L’auto-perception de l’apprenant : les adultes se perçoivent eux-mêmes comme responsables de leurs décisions et de leur vie. Ceux qui atteignent ce stade d’auto-perception, développent un besoin psychologique d'être perçus et traités comme des êtres autonomes. 
  • Le rôle de l’expérience : en comparaison avec les plus jeunes, les adultes ont des expériences de vie variées et propres à chacun. 
  • La volonté d’apprendre (readiness to learn) : les adultes sont disposés à apprendre un savoir s’ils savent que ce dernier va leur permettre d’affronter des situations réelles.
  • Orientation de l’apprentissage : contrairement aux jeunes élèves dont l’apprentissage est orienté sur le sujet du savoir, l’apprentissage des adultes est centré sur la vie, les tâches ou des problèmes à résoudre. Les adultes assimilent mieux les connaissances, les compétences professionnelles et les attitudes qui sont présentées dans le contexte de leur mise en application réelle.  
  • Motivation : Si les adultes sont sensibles à certains facteurs de motivation externes (évolution professionnelle, reconversion professionnelle, augmentation des salaires, mobilité professionnelle, etc.), les facteurs de motivation les plus puissants viennent des pressions internes : le désir d'une plus grande satisfaction professionnelle, l'estime de soi, la qualité de vie. 

 

Nouvelle fonctionnalité axée sur l'ancrage mémoriel : le boost développé par Rise Up


Forts de ces apprentissages, l’équipe Rise Up a décidé de mettre en place un support au continuum pédagogique, et à l’ancrage mémoriel, à travers l’usage mobile (mobile learning) et la nouvelle fonctionnalité de boost.  

Disponible sur l'application mobile, le boost permet aux employés de revoir les questions des quiz afin de répéter les notions apprises lors des formations. Ceci, pour favoriser la mémorisation et garantir le maintien des connaissances de vos collaborateurs dans la durée et maintenir l'engagement des collaborateurs, pour des questions de certification, ou non, mais aussi de leur permettre de se préparer à des évaluations en vue.  

 

Concrètement, ça marche comment ?  

 

  1. Des suggestions de formation sont faites à l’apprenant.
  2. Après avoir choisi la formation à réviser, l’apprenant détermine le temps dont il dispose : 5, 10 ou 15 minutes.            
  3. L'algorithme sélectionne ensuite un mélange de questions à présenter à l’apprenant. 
  4. L'apprenant commence à booster et reçoit un feedback immédiat après avoir répondu à chaque question.
  5. L’apprenant peut vérifier ses résultats, les comparer et suivre l’évolution de son apprentissage.

 

Fonctionnalité boost de Rise Up, ancrage mémoriel

 

Accédez à des formations basées sur les neurosciences depuis la marketplace Rise Up Content

 

Dans Rise Up Content, vous pouvez trouver directement des formations sur les soft skills aussi connues comme compétences interpersonnelles basées sur les principes des neurosciences.

Par exemple, vous souhaitez que vos managers développent leurs compétences managériales et apprennent à « émettre des critiques constructives auprès d'un collaborateur » avec un boost de 10 minutes, Rise Up Content met précisément cela en place.

Il existe de nombreux autres sujets couverts dans ce format boost de 10 minutes en plug and play (communication verbale et non verbale, gestion du temps, gestion du stress, gestion de projet, compétences commerciales, etc).
En tant que client Rise Up, vous pouvez directement demander de tester ces formations via la marketplace Rise Up Content sur votre plateforme.

 

À travers le boost, nous désirons donner la possibilité à l’apprenant d’être acteur de son apprentissage en gérant lui-même ses besoins de révision.  

Le boost propose un style pédagogique basé sur l'ancrage mémoriel qui est complémentaire aux quiz de la formation : les apprenants peuvent réviser en toute autonomie, revoir les réponses et explications aux quiz et, cela, sans pour autant que le concepteur aie besoin de mettre plus de temps pour faire d’autres types de contenus. 
 
Finalement, à travers cette nouvelle fonctionnalité nous avons comme ambition de créer des habitudes d’apprentissage pour les apprenants et ainsi vous donner les premières briques pour construire les bases d’une bonne culture d'apprentissage.  

 

Misez sur l'ancrage mémoriel des connaissances